En 1881, Théodule Ribot (1839-1916), l’un des pionniers de la psychologie scientifique française, publie Les maladies de la mémoire. Cet ouvrage constitue une étape historique importante dans l’étude du fonctionnement mnésique. L’auteur y présente, notamment, une classification des troubles de la mémoire que j’ai essayé de représenter graphiquement ci-dessous.

Ribot classe en premier lieu les maladies de la mémoire selon qu’elles se manifestent par une perte (les amnésies) ou par une exaltation (les hypermnésies) des souvenirs. Un second critère permet ensuite d’affiner la taxonomie selon que les troubles affectent la mémoire en général ou de manière partielle. Ce qu’entend Ribot par fausse mémoire semble correspondre à la notion de déjà vu puisqu’il la définit ainsi :
Elle consiste à croire qu’un état nouveau en réalité a été antérieurement éprouvé, en sorte que, lorsqu’il se produit pour la première fois, il paraît être une répétition.
Ribot (1881, p. 149-150).
Les maladies de la mémoire peuvent ensuite être différenciées en fonction de leur évolution temporelle.

Mon exemplaire des Maladies de la mémoire de Ribot, sur lequel le temps commence à faire son œuvre. Il ne s’agit pas de l’édition originale, mais de la vingt-huitième, publiée en 1929.
Glossaire
Référence citée
Ribot, Th. (1881). Les maladies de la mémoire. Paris : Baillière.
Il existe plusieurs éditions de l’ouvrage de Ribot. Certaines sont accessibles en ligne sur archive.org ou sur Gallica. Une réédition plus récente a été publiée par les éditions l’Harmattan, avec une introduction de Serge Nicolas.